Spirits light my fire...

La nuit était bien entamée quand le vieux Nathaniel se réveilla presque en sursaut le visage dégoulinant de sueur en s’écriant
« Pèèèèèrrrreeee !!! »

Apres quelque seconde celui-ci reprit ces esprits et il se leva de son lit lentement
*Ce n’était qu’un cauchemar, toujours et encore le même. Mais que cela signifie t’il ? *

Cela fessait plusieurs nuit affilé que Nathaniel fessait un étrange cauchemar que celui-ci ne pouvait expliqué. Demandant plusieurs fois conseille au esprit de la nature sans la moindre réponse, il était résilié pensant que cela ne durerait pas éternellement.
* Esprit malin, que tenté vous de faire en m’imposant ses image chaque soir. Malgré tout vos effort je vous le dit, vous ne réussirais jamais a me faire plier l’échine *

Nathaniel avança vers une table ou se trouvait un bol rempli d’eau avant de se pencher vers celle-ci pour se laver le visage.
Apres être rafraîchie le visage pour tenter d’effacer les images qui avait troublé son sommeil, celui-ci se décida a se rentre plus tôt auprès de l’ancien qui l’avait fait demandé pour le jours suivant.

Apres avoir revêtit sa veste arborant une magnifique fourrure d’ours polaire celui-ci sortie de sa tente pour se rendre en direction de la grotte au esprit.
Arrivé devant celle-ci celui-ci aperçu une petite cabane construite a quelque mettre de l’entré.
Celui-ci resta immobile quelque minute les yeux rivé au ciel regardant l’astre lunaire avant de se décidé a continué sa marche.
En arrivant devant celle-ci, le descendant de Volder peu sentir l’aura qui se dégageait de cet endroit.
Nathaniel entra dans la cabane sans se faire connaître les yeux baissés par respect avant de poser un genou a terre.
« Veuillez m’excuser de mon impudence très cher ancien, Vous ne m’avait fait appelé que pour le jours suivant. Je me présente a vous de mon initiative au non de la famille Volder et du clan des croc d’argent »

Nathaniel resta agenouillé les yeux rivés vers le sol en attendant que l’ancien de Caern daigne lui adresser la parole

La rumeur fit sortir la théurge de sa méditation. Il ouvrit prudemment un oeil puis l'autre. Décidément ses réflexes n'étaient plus ce qu'ils étaient, il fut un temps où elle aurait senti ce loup à des centaines de mètre, à présent la vieille Daliah avait la désagréable impression de pouvoir être surprise par n'importe qui. Elle considéra celui qui venait d'entrer dans sa modeste cabane et marmonna quelques paroles pour elle-même:

"Hmm Volder... Crocs d'Argent... oui..."

Les Volder étaient effectivement un clan réputé des Crocs d'Argents, même si comme l'ensemble de la tribu il présentaient à présent des signes de faiblesse voir de dégénérescence. Décidément avec le temps tout allait de mal en pis. Malgré cela le soutien de tous était le bienvenu dans un Caern isolé tel que celui de la Feuille Morte et la fille de Gaïa s'inclina en signe de respect et de salutations.

"Je remercie Gaïa de vous avoir mené jusqu'à nous. Recevoir un représentant de clans aussi prestigieux que le vôtre est un honneur et je m'excuse de ne pas pouvoir vous accueillir avec le cérémonial que vous méritez, mais voyez-vous ce ne sont pas les tâches qui manquent ici..."

[==> Coeur de la Forêt]

Nick rêvait, c'était son sentiment, aussi continuait-il de jouer, comme un tout jeune loup, dans ce nouveau corps, courant, sautant, se roulant par terre. Il s'était amusé à graver des dessins tout simples, des animaux, sur l'écorce de certains arbres, mais il s'était vite arrêté en ressentant une sorte de tristesse chaque fois qu'une de ses griffes entaillait un végétal. C'est vrai que d'une certaine manière, il n'aimait pas trop l'idée d'abîmer une plante sans grande raison.

Dans sa course, il avait finit par atteindre une zone où les arbres se faisaient plus dispersés, une sorte de clairière. Levant les yeux vers la lune, un sentiment de bien-être se diffusa en lui, comme si la pâle lumière lunaire était un euphorisant. Et puis, cet astre, il lui trouvait subitement une grande beauté, plus que la simple fascination humaine pour cette grosse chose brillante dans le ciel, c'était le sentiment que c'était quelque chose de merveilleux, quelque chose de magique...

Il se mit à marcher, s'habituant aux sensations que sa "nudité" lui procurait. Les coussinets, la fourrure et cette étrange crinière, comme si on avait voulu qu'il ait encore des cheveux sous cette apparence. Pas un instant cependant il ne raccorda sa morphologie aux loups-garous des légendes et des films, il était juste un gros animal humanoïde en ce moment.

Alors qu'il terminait de se secouer aussi grâcieusement qu'un chien des rues, près d'une sorte de gros rocher, son regard croisa un cabanon de bois. Là, c'en était trop, tous ses fantasmes d'enfant venaient d'apparaître devant lui : la cabane dans la forêt. Bon, dans un arbre, ç'aurait été encore plus excitant mais c'était déjà bien assez pour que son cerveau ne veule plus faire qu'une chose : entrer dedans. Ni une, ni deux, il aligna sa trajectoire vers la porte de bois et, sans prêter attention à ses sens, tourna la poignée avant de faire quelques pas dans l'unique pièce... Il pencha la tête de côté, regardant les personnes à l'intérieur...

Apres quelque seconde, la vieille Théurge Daliah sortie de sa méditation et adressa a lui.
Le représentant du clan Volder écouta avec attention chaque parole de la Théurge tout en restant agenouillé la tête vers le sol par respect.
Apres que celle-ci lui est adressée quelque mot, Nathaniel se releva avant la salua comme il se devait de le faire.
« Cela est un plus grand honneur pour moi Grand mère Daliah, être accueilli par une personne aussi connu et influente que vous dans la communauté des Garou et qui plus est une ancienne. Mon clan tien a vous remercié de mettre aussi de confiance dans les membres de la famille Volder. Vous pouvait être assuré que nous ferons tout se qu’il est possible pour ne pas faillir a votre confiance. »

Nathaniel s’apprêta a continué quand celui-ci sentit une présence non loin de l’endroit ou il se trouvait, celle-ci semblait se dirigé a toute vitesse en direction de la cabane de l’ancienne.
Quand celui-ci poussa la porte de la cabane, Nathaniel se saisie de sa rapière en la dégainant a toute vitesse avant de la pointé en direction de la gorge de l’intrus
« Misérable, comment ose tu pénétré ainsi dans la demeure d’un ancien sans y être invité. Tu mériterais que je te tranche la gorge »

Le visage du vieux Nathaniel était a présent emplie de rage, celui-ci fixait le jeune louveteau droit dans les yeux

"Oh un autre louveteaux ! on arrête pas de voir de nouvelles têtes en ce moment. Remercions le Sauvage d'avoir encore des enfants..."

La doyenne du Caern avait parlé sur ce ton facétieux et avec son sourir caractéristique qui illuminait de bonté son visage ridé. Ce jeune loup elle l'avait bien senti par contre, ces sens ne l'avaient pas complétement lâchés en fin de compte. Mais plus que ces sens c'était les esprits qui avaient prévenus la théurge de la venu d'un Wendigo, tribu plutôt mal représentée dans la région. Celui-ci savait déjà se transformé puisque c'est sous ses traits lupins qu'il se présentait, mais en dehors de ça, la vieille théurge voyait bien qu'il avait l'air complétement perdu. D'un geste du bras, Daliah fit opposition au Croc d'Argent qui avait visiblment le sang chaud.

"Allons Volder, si nous commencçons à trancher des gorges juste parce que quelqu'un vient me voir, il ne restera plus grand monde pour mener notre combat."

Elle parlait toujours avec une pointe d'ironie et de douceur teintée de sagesse, avec ce calme propre aux personnes qui ont déjà affronté presque tous les dangers de la vie. La vieille femme tendit ensuite son autre membre, de la même façon que l'on s'y prend pour essayer d'amadouer un petit animal.

"Entre mon garçon, entre tu n'as rien à craindre, tu es ici chez toi... allez entre et dis moi ce qui t'amène petit louveteau Wendigo..."

Le rêve de Nick, ou du moins ce qu'il croyait être un rêve, prenait une tournure inattendue, très étrange et dans laquelle il voyait des significations diverses. Bien sûr que la réaction de l'homme lui avait déplu, il s'était senti insulté, lui le gros monstre pleins de griffes et de crocs, menacé par un humain tout simple brandissant une épée ressemblant plus à un joueut qu'autre chose. Un jouet très réussi mais quand même un jouet, pas de quoi l'inquiéter en lui présentant pareil cure-dent.

Mais la vieille femme, emmitouflée dans une sorte de cape, avait manifesté de la joie en le voyant entrer, tout en signifiant à son compagnon qu'il n'était pas très sympathique de prendre la boule de poils pour un intrus à égorger. Et puis, en dehors de l'impression viscérale qu'elle était un peu "trop" gentille, il ne lui trouvait rien de malsain, contrairement à l'autre qui, étrangement et toujours au fond de ses entrailles, lui paraissait malade. Mais c'étaient de vagues sentiments, lointains et flous qui surgissaient doucement dans les souvenirs de son "autre enfance".

Légèrement ébêté par la réaction de la femme, il fit quelques pas de plus pour se retrouver au milieu de la cabane. Toutes les choses qui pendaient au plafond lui rappelaient les souvenirs que sa grand-mère avait apporté avec elle, de vieux objets qui trouvaient leur place dans la culture apache. Ceux-ci étaient différents mais tout de même semblables. Et cette façon de l'appeler, Wendigo, c'était un monstre des légendes de plusieurs tribus amérindiennes ! C'était ça, dans son rêve, il était une de ces créatures et la vieille devait être une sorte de version occidentale de sa grand-mère. Sans doute l'autre devait-il être une matérialisation de ce qu'il n'aimait pas chez son père étant donné son comportement pour le moins désagréable...

Le Crinos, prenant une certaine place dans les lieux, rechignait à s'asseoir tant qu'il se sentait observé par l'homme à l'épée, question de pouvoir lui sauter dessus et lui croquer la tête s'il recommençait à devenir ennuyant. Il n'allait pas se laisser gâcher son rêve ! Enfin, soit, pour l'instant, il entreprit de répondre à la question qu'on lui posait, visiblement surpris.

"Hé bien... je ne sais pas moi, c'est vous le rêve, moi je ne suis que le rêveur. Que va-t-il se passer ? Un combat ? Une fête ?"

Il n'avait pas pus s'empêcher de tourner sa phrase de manière un peu spéciale, comme si c'était naturel pour lui de s'exprimer avec ces mots.

*Ah, et puis elle a parlé du Sauvage, c'est mon surnom ça... Donc, si elle dit que je suis l'enfant du Sauvage, ce doit être une façon de me dire que je rêve. Je devrais vraiment écrire tout ça à mon réveil, c'est fabuleux !*

La réputation du Descendant des Volder n’était plus a faire, tout comme son père avant lui celui-ci avait le sang chaud.
Apres s’être reprit celui-ci rengaina sa rapière dans son fourreau avant de se tourner vers la vieille Théurge.
« Veuillez m’excuser, je me suis quelque peu emporté. Je vous promet que cela ne se reproduira plus a présent »

Apres avoir adressé ces paroles d’excuse a Grand mère Daliah, Nathaniel se retourna vers le Wendigo
« Je vous prit de me pardonné pour cette élan de colère, je n’aurais pas du réagir de la sorte »
*La pleine lune n’est plus très loin je ferais mieux de me contrôler *

"Et bien tu es dans un drôle d’état mon garçon. Quelqu’un qui ne connaîtrait pas ton petit secret aurait vite fait de te prendre pour une bête féroce et de sortir son fusil ! quoique…"

La vieille théurge jeta un regard en coin à Nathaniel avant de poursuivre, toujours sur un ton léger.

"Un rêve dis-tu ? Soit, mais serait-ce trop te demander que de te demander que de dire aux gens de ton rêve comment tu te nommes ?"

Ainsi ce petit croyait rêver, c’était parfait. Grand-mère Daliah était bien décidée à lui en donner pour son argent. Après tout ce n’est pas parce qu’on est une ancienne respectée de tous et croulant sous les responsabilités que l’on a pas un goût pour la plaisanterie.
Sans attendre la vielle femme recroquevillée dans sa couverture défraîchie arbora ses traits lupins. Cela se passa très rapidement et calmement, comme si un masque avait tout simplement glissé sur son visage. Depuis le temps qu’elle se transformait, Grand-mère Daliah était devenu une experte. Elle fixa le jeune Nick de l'air le plus autoritaire que peut avoir un louve qui a déjà côtyé et affronté les pires créature que cette Terre et d'autres mondes ont portés.

"Allez mon petit loup, raconte-moi qui tu es et comment tu es arrivé ici."

Nick s'était détendu, il avait vaguement, d'un mouvement du museau, montré à Nathaniel qu'il ne lui en voulait pas -ou plus- de l'avoir menacé. Mais le coeur n'y était pas vraiment, l'esprit du Louveteau le titillait, quelque chose chez cet inconnu le dérangeait, pas de façon à l'énerver, non, mais c'était un sentiment désagréable. Faible toutefois.

Il tourna la tête vers la vieille femme, qui lui parlais sur un ton léger qui effaçait sa méfiance instinctive, elle aussi venue d'un recoin sombre et récemment découvert de son esprit. Finalement, il s'assit, comme sa forme actuelle le lui permit, et il se retrouva pour ainsi dire assis à l'indienne. Sa longue... chevelure tomba sur le côté de son visage, lui donnant encore plus l'air d'un jeune loup sot et malhabile. Ce qu'il était à peu de choses près. Il avait juste une surdose de confiance, croyant faire un rêve.

Il allait répondre à la question de l'inconnue quand celle-ci fit quelque chose qui le figea et lui fit ouvrir de grands yeux ronds de surprise, presque enfantins et plutôt étranges vu sur pareil monstre. Même si, en réalité, il n'avait pas l'air féroce, c'était plutôt une grosse bête qui donnait l'impression d'être paisible. Si on mettait de côté les grosses griffes au bout de ses doigts. Il entreprit de ne pas poser de question qui paraîtraient stupides dans un rêve et décida de jouer le jeu. Et puis, voir son interlocutrice prendre une forme similaire à la sienne ne fit que renforcer son sentiment et sa confiance : il rêvait, et pas un rêve ordinaire.

"Et bien... j'avais décidé de me balader seul ce soir, près de la forêt... et puis, j'ai eu envie de faire des trucs, crier, danser... et... je me suis retrouvé comme ça, en pleine forme et avec l'envie de continuer à me promener, dans la forêt cette fois. Comme si... quelqu'un m'appellait ici, quelqu'un que je ne connais pas mais que... j'ai l'impression de connaître, quelqu'un qui... veille sur moi je crois... et je pense que cet endroit est spécial, c'est peut-être pour ça que je suis venu... il y a quelque chose qui est important pour moi près de cette cabane... Oh, et je m'appelle... euh... Nick... je suis à moitié Apache, du côté de ma mère..."

Il se sentait un peu minable d'avoir un prénom aussi banal, mais de toute façon, quand il y réfléchissait, il discutait avec un rêve... pas très important en somme. Et les explications qu'il venait de donner, étaient fonction des impressions qu'il ressentait petit à petit, maintenant qu'il était au calme et qu'il avait pu prendre du recul...

Même s'il avait l'air un peu plus sot qu'avant sous le regard autoritaire de la louve en face de lui, il se sentait en sécurité auprès d'elle. Comme un louveteau près de sa protectrice. Drôle d'impression, encore.

"Hmm voilà qui est interessant. Tu est vraiment quelqu'un d'exeptionnel Nick, non vous ne trouvez pas mon cher Volder William ?"

Grand-mère Daliah jeta un nouveau clin d'oeil au Croc d'Argent. Enfin elle se leva, avec plus d'aisance qu'on aurait pu en attendre d'une vielle femme comme elle. Sous forme crinos, elle ses traits était toujours aussi doux, un peu comme ses vieux chiens tranquilles et toujours dévoués à leur maître. Les longs cheveux de la fille de Gaïa tombaient de chaque côté de son visage, trainant presque jusqu'au sol. Elle réajusta sa couverture sur ses épaules maigres et fit quelques pas en direction de la sortie de la cabane, prenant le jeune Nick sous son bras.

"Ainsi tu as des parents Apaches, ce qui explique donc que tu sois Wendigo... hmm oui ça se lit sur ton visage. Wendigo, ce mot te dis quelque chose ?"

Chez les indiens, le Voile était beaucoup moins épaix que dans la société occidental. Beaucoup connaissaient l'existence des garous et il n'était pas rare que les jeunes garous soient initiés très tôt à leur véritable nature.
Une fois sortis de la cabane, Daliah remarqua un jeune Théurge posté à l'entrée de la grotte. Elle décida de ne pas le déranger, celui-ci avait l'air en pleine communication.

Nick suivait gentiment Daliah, son allure paisible le décontractait et il se laissa aller à renifler un peu la vieille Louve, ce qu'il pouvait ressentir à présent grâce à sa truffe le fascinait, ces informations qu'il recevait étaient étranges. Il ne se souvenait pas avoir déjà sentit quelque chose comme cette impression de gentillesse flotter dans l'air dans un autre de ses rêves, il avait pourtant fait souvent des songes où il y avait des loups ces temps-ci et, parfois, il en était un... mais les images n'étaient pas aussi nettes que maintenant.

Il ne prêta pas attention à la personne installée devant la grotte, il était trop occupé avec Daliah. Il s'était légèrement blotit contre elle quand elle avait passé son bras par-dessus son épaule. Il se gratta vaguement la tête, finissant de désorganiser complètement sa longue chevelure blanche puis, un peu maladroitement, il renifla les cheveux de Daliah. Il associait maintenant cette odeur à un sentiment de sécurité et de quiétude.

"Oui, ça me dit quelque chose, Grand-Mère m'avait raconté pleins d'histoires sur eux... Elle m'avait expliqué que la plupart des gens ne connaissait qu'une petite légende sur un monstre qui mangeait les hommes..."

Subitement, il se figea, il était en train de comprendre... Sa Grand-Mère lui avait parlé durant toute son enfance d'une tribu valeureuse, qui luttait depuis des siècles pour protéger ses terres et la nature, qui faisait partie d'un peuple dispersé... La Triade, l'Umbra... Il avait le sentiment de "moins rêver", il commençait à s'inquiéter. Il se colla un peu plus contre la Louve et renifla plus intensément sa fourrure et ses cheveux pour tenter d'apaiser sa panique. Il était désorienté, de vagues souvenirs, des images, semblaient venir s'ajouter à la mémoire de son autre "lui".

"Elle disait que je..."

Il essayait de réfléchir, rêvait-il vraiment ou est-ce que toutes ces légendes, tous ces mythes qui avaient en partie construit sa personnalité étaient vrais ? Il se serra complètement contre Daliah et enfoui sa truffe contre elle.

"Tout ça, vous, les... les Garous... c'est vrai ? C'est pas un rêve, c'est ça ?"

Daliah se sentit soudainement désolée pour ce jeune garçon. La vérité avait sonné telle une chappe de béton qui venait de s'écraser sur ces épaules. La vieille shaman s'efforça donc de le réconforter du mieux qu'elle put. Elle entoura ce petit Wendigo, cette graine de guerrier, dans ces bras et le serra contre elle (pas trop non plus, ça avait beau être un gamin, Nick devait bien peser le double du poids de Grand-mère). Elle lui tapota gentiment le dos, telle la mère adoptive qu'elle s'efforçait d'être pour tous ces gamins qui devaient abandonner leur vie passée pour s'engager dans une lutte à mort alors qu'ils n'avaient rien demander à personne. Mais Grand-mère Daliah choisit plutôt de se concentrer sur les points positifs.

"Non mon grand ce n'est pas un rêve. Mais est-ce un cauchemar pour autant ? Regarde toi, tu ne souffres pas, tu es magnifique. Admire ta force, admire le don qui t'es fait. Ta grand-mère était certain quelqu'un de bien sage. Oui nous sommes les Garous les défenseurs de Gaïa..."

Nick resta silencieux quelques instants, il essayait de rassembler ses pensées, de respirer la douce odeur de Daliah et de se retenir de pleurer un peu, il était triste : il venait de perdre sa famille humaine, dans son esprit, son père n'était plus rien ou presque, sa mère devenait un souvenir lointain mais doux, seule sa grand-mère conservait une image vive et positive dans son esprit, inconsciement, il lui donnait un aspect vaguement lupin et spectral. Il sentit ensuite, titillant ses narines, une familiarité entre l'odeur étrange de sa grand-mère et celle de Daliah...

Son moral remonta quand Daliah lui dit des mots gentils, il s'imaginait effectivement comme ces grand guerriers dont on lui avait parlé dans son enfance, ses Garous qui défendaient Gaïa avec rage et force... et aussi, sagesse et ruse...

Il recula son museau, quittant à regret la chaleur de la Louve. Il posa ses yeux sur ceux de sa nouvelle protectrice, il voulut parler mais il n'avait rien à dire, il couina puis se dégagea doucement de cette étreinte. Il regarda ses pattes avant, ornées de belles griffes noires n'ayant jamais servit....

"C'est vrai... je sens cette force... c'est... c'est fabuleux en fait, je ne savais pas que je pouvais ressentir cette impression de... puissance..."

Il regardait toujours ses pattes, fermant et ouvrant les poings. Il avait envie de voir quelle force il pouvait déployer...

Un garou sous sa forme homid vint interrompre la conversation. L’affaire était urgente et il devait prévenir la doyenne du caern au plus vite. Il parlait rapidement, sans prendre le temps de vraiment articuler.

"Grand-mère ! Il faut que vous veniez…c’est Danse-avec-le-Vent, il est revenu avec trois nouveaux mais il dit qu’ils ont été attaqué par un fomor. Deux sont blessés…du jus de Ver, il faut que vous fassiez quelque chose ! Ils sont sous le Dolmen… dans leur été ils tiendront pas longtemps. "

Allons bon que lui voulait-on encore ? A vraiment il n’y avait pas moyen d’être tranquille deux-minutes dans ce Caern. Et pourquoi était-ce toujours elle qu’on venait chercher dès qu’il y avait un soucis. Si elle avait su, Daliah ne se serait jamais proposé pour prendre en charge cette colonie. Mais la bonté de la vieille théurge paraissait inépuisable et elle adopta une fois de plus son ton léger et amical.

"Trois nouveaux ? Et bien, à ce train nous auront vite fait de monter une armée. C’est le Seigneur Zagorus qui devrait se réjouir… Tu dis qu’ils sont blessés, ne tardons pas dans ce cas."

Grand-mère ramassa sa canne en bois noueux ainsi que quelques mixtures dans des bocaux, et avança rapidement en direction du Conseil. Elle invita à Nick de les suivre, ce serait une bonne chose qu’il commence à prendre part à la vie du Caern. En chemin elle bougonna pour elle-même dans sa barbe.
Evidemment c’était sur la shaman de service que ça tombait, vivement que les jeunes théurges apprennent à leur tour pour pouvoir s’occuper de leurs compagnons.

" Au fait, Volder, la nuit est déjà bien avancée et une fois que je me serait occupé des tous ces petits louveteaux nous pourront commencer l'assemblée au Conseil. Il serait appréciable que vous soyez présent. Allons allons, pressons !"

Nick ne s'était absolument pas attendu à ce qu'il se passe quelque chose, surtout pas si peu de temps après avoir subit son Premier Changement. Mais il semblait bien que le destin n'était pas décidé à lui accorder le temps de comprendre à son rythme. Soit, puisque c'était ainsi, il ferait avec, ça ne le gênait pas, maintenant que son insouciance habituelle reprennait peu à peu le dessus. Et on voulait qu'il vienne voir les nouveaux pour les aider ! D'autres Garous probablement sans trop de repères, un peu comme lui, il se sentirait à l'aise avec eux. Normalement...

Déjà, sa truffe repérait les nouvelles odeurs que le vent portait tout autour de lui, il parvenait à identifier une partie de ces odeurs, il savait que c'était des odeurs de Garous. Il avait encore un peu de mal à bien les séparer mais au moins, il pouvait reconnaître un Garou en le reniflant. Alors, n'ayant pas besoin qu'on le guide jusqu'à la source des senteurs, il se mit à courir, il avait envie de voir jusqu'à quelle vitesse il pouvait se déplacer, lui qui courrait déjà plutôt vite. Il se mit à peu près à quatre pattes, car il s'imaginait être un loup en plein sprint, il voulait se plonger encore plus dans son imagination...

==>Le Conseil des Anciens