Maeve looking for auntie III

Admin Nombre de messages : 73 Date d'inscription : 31/10/2006

... L'endroit était une sorte de cave à vin très ancienne, froide et sèche, dans laquelle s'entassait un bric-à-brac invraisemblable, des objets de toutes sortes et de toutes époques dans un état reltativement impeccable : armoires, chaises, tapis, bibelots... Maeve regarda autour d'elle. Il y avait un petit escalier menant à une porte non loin et la lumière provenait de lanternes à huile. Marie-Pierre founait dans une commode : deux secondes plus tard, elle se présentait devant la louve-garou avec des yeux implorants et une paire de ciseaux dorés dans les mains...

Maeve soupira. OK, elle n’allait pas y couper. Enfin, si, justement… Ouhlà, la fatigue n’améliorait pas franchement son humour. Elle aggravait même légèrement la situation. Et puis cette petite changelin était vraiment trop chou…

« D’accord, d’accord. Allez, file-moi ça. » Marmonna-t-elle en se saisissant de la paire de ciseaux. La jeune fille découpa une de ses fameuses mèches, ni trop fine, ni trop épaisse et la tendit à Marie-Pierre. « Voilà le juste paiement de ta tache. Et j’espère te recroiser un jour si j’ai encore besoin de toi ! » Ajouta-t-elle dans un sourire.

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Une fois récompensée, la fillette disparut dans une gerbe de poussières étincelantes... Il y avait vraiment un fatras d'objets impressionant autour de toi... et tandis que tu t'émerveillais sur tout cela, tu perçus des bruits de pas et des voix étouffées venant de derrière la porte...

Maeve prit son courage à une main et dans l’autre une des lanternes à huile. Après cette rencontre avec la Fey, elle ne s’étonnerait plus de rien… Et Auntie ne pouvait être que proche !
La jeune Fiann jeta un coup d’œil rapide sur le capharnaüm qui l’entourait. Peut-être y trouverait-elle une arme quelconque, batte de baseball, barre de fer, chandelier, etc. Quoique ce soit qui puisse l’aider à se défendre si ce qu’elle entendait était néfaste pour elle.

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Il y avait un large choix d'objets aux capacités contondantes dans le fatras de la pièce. Une fois Maeve ainsi armée, la porte s'ouvrit et deux personnes, un homme sapé comme s'il avait été abandonné sur une île déserte et une fille qui semble déguisée en mécano pour le carnaval, entrèrent et... Leurs regards se bloquèrent, surpris, sur la rouquine. L'homme parla.

" Qu'est-ce tu fais là toi ?!

La femme enchaîna, moqueuse.

" Le Calice caché du patron au régime ?"

" Ta gueule, Mina ! "Dit son compagnon sur un ton presque outré.

Les deux sentaient faiblement le Ver.

Maeve ne savait pas comment réagir. Ils n’avaient pas l’air franchement méchant, malgré leur puanteur du Ver. Mais… elle avait bien envie de leur sauter dessus armée de son gourdin improvisé. Sûrement ses instincts garous qui la titillaient.
La jeune fianna n’hésita pas longtemps et prit un air innocent et vaguement naïf, avec son bon vieil accent anglophone qui avait toujours fait craqué ses profs.

« Aw, c’est que… je me suis perdue et la porte s’est refermée sur moi, je n’ai pas pu sortir. Je cherche ma tante. Une grande femme rousse aux cheveux courts. » Expliqua-t-elle en souriant, faussement timide.

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L'homme renifla comme un chien, tandis que sa compagne avait dégainé un pistolet de type Beretta avant de s'adresser à toi.

" Ben voyons, t'étais en visite touristique avec ta classe de British bouffeurs de g'lée à la menthe ? Allez, t'es sage tu vas venir avec nous. "

Coup de coude de son compère, murmures, regard méfiant.

" Grouille ! Tu lèves tes menottes et tu t'approches doucement... "

La femme semblait moins à l'aise. Bizarrement, malgré les menaces et l'arme, les deux personnages n'avaient pas l'air des "Bad guys" classiques, ils avaient de bonnes têtes, sympathiques.

La jeune garou soupira. Bizarre, ça marchait d’habitude.

« Ecoutez, j’ai pas envie de m’énerver… » Dit-elle en reprenant sa voix dénuée d’accent.
« Alors avant que je me transforme en quelque chose de pas beau à voir, menez à ma tante. Et vot’ joujou me fait pas peur. »

Maeve n’avait que très peu entendu parler de la litanie et des modalités de la guérison garou. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’il fallait qu’elle rejoigne Credna… Et elle se sentait immortelle. Invincible. Un monstre mythique qui allait les réduire en bouilli.
Réglant au plus serré les sangles de ses différents sacs pour ne pas qu’ils la gênent, la jeune Galliard avisa la femme au Beretta et, d’un coup sec de son gourdin artisanal, tenta de lui en faire lâcher prise, si possible en lui faisant très mal au bras...

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Malheureusement, Maeve n'était pas très habile avec son arme et la jeune femme n'était pas dénuée de réflexes. En somme, elle esquiva le coup qui ne fit que siffler dans l'air, l'homme près d'elle sortit rapidement de sa poche un coup de poing américain tandis qu'une détonation retentit et qu'une balle vint égratigner l'épaule de la Fiann.

Un juron plus tard, Maeve lâchait ses sacs. Ah, ils voulaient jouer à ça ? Parfait, ils allaient connaître la baston à l’irlandaise énervée, variante « monstre de deux mètres de haut ».

* Those bastard got auntie. You gotta go and beat ‘em up !*
La jeune fille n’eut pas à penser plus pour sentir la rage monter en elle, exacerbée par la douleur de sa blessure, et pour se transformer en forme Glabro. Elle avait pris des fringues XL spécialement pour.
Poussant un hurlement de colère pure, la garou se jeta sur son adversaire sans réfléchir. Qui aurait reconnu là la jeune lycéenne qui avait sa carte à greenpeace et ses entrées au QG parisien de la Croix Rouge ?

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La femme, une brune aux cheveux noués par un foulard rouge aux motifs blancs, se ramassa un méchant coup au visage et vacilla, se retrouvant sur le derrière. Son ami, brun de cheveux mais bien plus sales, eut le réflexe de se baisser pour éviter la baffe que lui offrait aimablement Maeve après quoi il répondit par un violent coup de poing sur la mâchoire de la rousse qui, elle, ne vacilla pas ni ne perdit de dents. C'était juste extrêmement désagréable de sentir ses os se casser avant, quelque secondes plus tard, de les sentir se ressouder. Maeve avait le goût de son propre sang en bouche et était encore surprise de la force déployée par le type pas propre.

" P'tain, on s'tire Johnathan ! "

L'intéressé répondit par une sorte de "Beuarrr" guttural et se prépara pour une nouvelle attaque. Sa camarade se relevait lentement.

L’avantage de la forme Glabro, c’est qu’on peut parler avec. Vaguement.

« Z’avez… compris… connards ? Ma tante ! Beeeeeaurgh !! »

Maeve était plus qu’énervée et pas franchement en état de réfléchir. Elle voulait les réduire en charpie puis retrouver sa tante. Pourtant elle réussit, dans un coin un peu moins obnubilé que les autres, à s’étonner de leur réaction : normalement, ils auraient du avoir peur. Mais la douleur chassa bien vite cette pensée stupide et pacifiste.

« OU EST MA TANTE, YOU CHICKEN ! » Hurla-t-elle en balancant son poing vers le dénommé Johnatan.

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Le chevelu mangea le coup en pleine panse, c'était mou, au niveau de l'estomac. Il trembla un peu à cause de la douleur mais réussit à lui aussi envoyer son poing sur Maeve, à nouveau au niveau du visage mais cette fois droit sur le front. Il poussa un grand cri rageur et l'Irlandaise eut l'impression qu'une cloche lui était tombée sur la tête, la laissant sonnée quelques instants tandis que des os brisés se remettaient en place. Les deux agresseurs semblaient avoir décidé de fuir en remontant les escaliers derrière eux...

" Mais qu'est-ce qu'elle fait chier avec sa tante ! 'faut prévenir le patron ! "Cria Mina à l'attention de Johnathan.

Une fois que les petits oiseaux arrêtèrent de gazouiller, Maeve continua sur sa lancée : taper les deux méchants gens très fort. Peu importait la douleur, seul le combat était capital. Elle les poursuivit donc, les babines retroussées, la bave coulante, bien déterminée à leur ravaler la façade.

[ HJ: Oui mes messages sont courts mais j’ai toujours eu du mal avec les combats ^^; C’est tellement plus rapide autour d’une table ;_; ]

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Maeve était, arrivée à la moitié de l'escalier, sur le point de rattraper ses adversaires mais Mina lui tira dessus à l'aveugle, forçant la Fiann a perdre du terrain à cause de la surprise et pour esquiver la balle.

Finalement, tous trois arrivent dans une vaste pièce aux murs couverts d'armes antiques : glaives, épées de toutes tailles, lances, haches, hallebardes, marteaux... Au sujet des hallebardes, l'une d'elles se trouvait entre les mains de Johnathan qui montrait les dents et fixait Maeve d'un air mauvais, la pointe de son arme orientée vers la Garou. Sa camarade disparaissait derrière une autre porte de style ancien.

Comme la pièce précédente, celle-ci était éclairée par de vieilles lampes accrochées ici et là. Maeve avait l'occasion de se saisir d'une arme et d'attaquer son adversaire mais elle devrait se méfier de l'allonge de l'arme que tient Johnathan...

[Au choix, une épée, un marteau, une lance, une hallebarde, une hache... les épées, haches et marteaux sont disponibles en différentes tailles (une main ou deux mains quoi) Wink

]

Bien que toujours enragée, Maeve fut légèrement refroidie par son esquive de balle à la Matrix. Ces deux-là étaient plus forts que prévus… Il ne fallait pas qu’elle laisse la femme s’enfuir. Tout en notant dans un coin de son cerveau encore valide qu’elle avait posé son sac dans un escalier, la garou se saisit de la première arme qui lui passa sous la main – une hallebarde semblable à celle de Johnatan. Bien que la lance soit l’arme de prédilection des Fiann et que l’épée fasse partie du blason familial, Maeve ne savait pas se battre avec. Aussi, quitte à s’embrocher avec un inconnu, autant le faire à armes égales. Ses membres de Glabro étaient plus longs que les siens : si elle arrivait à le bloquer, elle lui déchirerait les entrailles.
Alors qu’elle se mettait dans ce qu’elle imaginait être une posture de garde, la jeune fille décida tout de même d’utiliser son don. Quelque chose, quelque part, clochait.

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Johnathan n'était pas, ou du moins plus, un humain ordinaire. Quelque chose en lui était anormal et sentait le Ver mais ce n'était pas un Flaïel - qui aurait de toute façon déformé son corps de manière hideuse. Le "problème" venait du sang mais la Fiann n'arriva pas à correctement interpréter toutes les informations que la magie enseignée par Licorne offrait.

Et puis vint la charge. Maeve n'était pas habituée à manipuler les armes médiévales, elle fut d'ailleurs surprise de la lourdeur de la hallebarde en la prenant en main et comble de malchance, sona dversaire semblait être dans la situation inverse : il savait tenir une arme d'hast, quoique de façon plus instinctive que militaire.

" Ta tante, ta tante ! T'en as de bonnes ! "

Il n'avait pas l'air de vouloir tuer, son attitude - son regard, sa façon de montrer les dents - était plus proche de celle d'un chien de garde voulant refouler une intruse que de celle d'un tueur déterminé. D'ailleurs, il se contentait de maintenir Maeve à distance...

Maeve grogna. La hallebarde était plus lourde que prévu ; décidément la situation ne s’arrangeait pas. Mais elle ne reculerait pas.

« Vous… l’avez… tuée… Vengeance… son corps… sépulture ! » Réussit-elle à articuler tout en tentant d’attaquer son étrange adversaire. Au fond de son cortex reptilien, la petite loupiote indiquant que les choses commençaient à échapper à son contrôle commençait à clignoter. Brise-de-Feu sentait la panique monter. Que faire, maintenant ?

« CONNMHAIGH’S HONNOR ! » Hurla-t-elle en chargeant de toutes ses forces. Une dernière tentative avant de changer de tactique.

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Le combat se poursuivait et Maeve, sa colère se faisant plus forte, semblait s'en sortir de mieux en mieux : elle réussit à salement entaillé le bras de son ennemi qui, de son côté, essayait de coincer Maeve dans un coin de la pièce avec un succès tout relatif pour le moment.

Réconfortée par ses premiers succès, Maeve redoubla d’effort. Hors de question qu’elle laisse le cadavre de sa tante s’échapper. La jeune Garou attaquait sans relâche, se moquant bien d’être blessée ou pas : Licorne la protégeait, ainsi que son honneur, le spectre de sa tante, toute la lignée des Connhmaigh, etc.
Et puis la rage atteint son paroxysme et les muscles de la jeune « fille » la tirèrent d’avantage, alors qu’elle sentait tous ses os se briser. Hurlante, la Fiann passa en Crynos redoutable et se prépara à faire un massacre.

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Ce coup-ci, Johnathan n'eut pas l'occasion de riposter, ni même d'esquiver : Maeve venait de le transpecer de son arme et il restait figé de surprise devant la vision d'un loup-garou dans sa forme de guerre. La Fiann laissa la créature retomber au sol et celle-ci, étrangement tomba en poussière après quelques secondes.

Une porte claqua et la rousse tourna la tête vers la source du bruit : Mina venait de revenir, équipée d'une arme à feu bien plus impressionnante cette fois-ci, un fusil à pompe. Tout neuf apparement. La femme semblait pétrifiée d'horreur alors que son regard parcourait la hallebarde au sol, le tas de cendre et la Garou. Elle hésita puis finalement choisit de tirer sur Maeve qui sentit à peine les plombs entrer dans sa chair. Ils en ressortiraient bien vite...

Il n'y avait qu'une seule porte, vers la droite, qui devait mener à une petite pièce sans autre issue - elle ressemblait vraiment à ce genre de portes. De l'autre côté, sur la gauche, on pouvait passer directement dans un couloir de pierre éclairé par quelques jolies lanternes. En y regardant de plus près, Maeve comprit que cet accès était normalement fermé par une porte à double-battant mais que le propriétaire avait enlevé pour des raisons qui le regardaient.

Maeve ne réfléchissait plus. Elle aurait du se transformer ainsi dès le départ. C’était trop facile. Elle regretterait d’avoir eu à tuer quelqu’un plus tard.
La masse de poils et de muscles se tourna vers Mina en grognant, ne ressentant qu’à peine les quelques balles. La Fiann ne pouvait pas parler sous cette forme, mais le cri de guerre qu’elle poussa en se jetant sur la pauvre femme devait certainement avoir un rapport avec sa tante bien aimée. Les trois neurones encore actifs de la Galliard notèrent à l’unisson que la hallebarde, c’était chouette.

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Le combat tourna court : Mina ne tenta pas une seule seconde d'esquiver ce qui lui fonçait dessus, elle eut à peine le temps de tirer mais cette fois-ci Maeve prit tout le plomb dans le buffet et la douleur était atroce même si la plaie se refermerait vite. Peut-être un peu moins vite que les autres.

Sinon, Mina était morte, tranchée de biais, de l'épaule à la taille, et répandait son sang et ses organes sur le sol, le visage figé dans une expression de haine profonde. Le silence qui tomba semblait presque anormal.

Maeve eut une moue horrifiée. Elle n’avait jamais imaginé ce que ses cours de biologie pouvaient donner en vrai et n’avait jamais vraiment voulu le savoir. Yurgh. Mais d’un autre côté, cette femme s’était attaquée à elle et avait sûrement un rapport avec la mort de Tata. Donc elle devait mourir. C’était le destin.
Tout en se révoltant contre cette idée, la Crinos revint sur ses pas, passa les sangles de ses divers sacs autour de son bras – elle ne voulait même pas tenter de les mettre sur son dos, ils étaient nettement trop petit – et, gardant sa hallebarde, emprunta la porte précédemment utilisée par Mina. En enjambant le cadavre, elle eut une pensée pour elle, quelque chose comme « que son dieu ait son âme, elle ne faisait que son boulot ». Maeve Brise-de-Feu n’aimait pas faire du mal aux gens. Puis son flair reprit le dessus et elle chercha trace de l’odeur de Credna.

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L'air était chargé d'odeurs de morts, si bien que Maeve fut d'abord troublée par toutes les "senteurs" qui s'offraient à sa truffe. La force de ces odeurs s'intensifia lorsque la Fiann arriva dans la pièce en haut des escaliers. Celle-ci ressemblait à une cave aménagée avec soin et entretenue qui arborait un air plus moderne que les deux pièces précédentes. L'endroit, en fait, semblait être une chambre : un grand lit, des meubles divers... Par endroit, un cadre avec une photo : parfois une vue d'un coin de Paris, parfois Johnathan et Mina. On aurait dit que Mina était une ado qui n'avait pas voulu grandir, peut-être parce que son sourire et son attitude joyeuse contrastait avec le sérieux de son ami.

Il y avait une porte et un autre escalier, côte à côte. L'escalier montait mais avait l'air moins long que les autres. Les odeurs venaient de derrière la porte mais le pot-pourri (!) qu'elles formaient les rendaient difficilement discernables pour le nez non-entraîné de Maeve. Il y avait toutefois un relent de houblon...

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