Chapitre 3 "Epuration"

Rêveur-des-Prairies n'avait jamais visité de station d'épuration et le documentaire plus que simpliste qu'il avait regardé distraitement pendant une après-midi pluvieuse ne s'était pas attardé sur la superficie et la disposition des " trucs " et autres " machins " d'un tel lieu... Un coup tordu du Tisserand ? Non, c'était vraiment vouloir trouver un coupable...

Au bout d'un moment, le Garou s'arrêta, renifla puis se retourna vers Crocs-de-Lumière en prenant un air las, avec toutefois une petite lueur de réflexion et d'attention dans l'oeil, signe que ses oreilles revenaient écouter ce qui se disait dans la Tellurie...

Parlant à " voix " basse, Rêveur se mit à dicuter de la situation avec son Alpha...

" Je ne trouve rien, l'Esprit est muet... "

C'est alors que, dans une sorte de flash-back à base d'images désordonnées, le Théurge se souvint de certains détails avant sa fouille de l'endroit : le pendentif de Maeve ! Il avait vibré comme un... un truc vivant... il avait vibré quand les Manitous avaient parlé ! Si cet objet était un Fétiche qui sentait les habitants de l'Umbra, il pourrait certainement être utile... Rêveur-des-Prairies plongea son regard dans celui de Crocs.

" Je crois que le collier de Maeve peut nous aider ! "

Sans un mot de plus, il se mit à courir pour retourner vers la salle aux manivelles, ouvrant maladroitement mais avec un certaine empressement, la grosse porte de fer. Il vint renifler autour de Brise-de-feu...

" Maeve Brise-de-Feu, ton pendentif, il est magique, non ? Il peut peut-être nous servir pour aider l'Esprit de la rivière... pourrais-tu me le prêter ? Ou... venir avec moi ? Si tu viens je crois que nous devrions tous attendre que tu doives remettre l'aiguille en place, cela nous laissera une demi-heure complète pour la mission... même si je suis très inquiet pour le Manitou... "

Il réalisait peu à peu que lui et le Lupus avaient laissé la jeune rousse seule dans cette pièce à effectuer un travail probablement très ennuyant...

Maeve releva la tête et essuya ses larmes d'un revers de la main. La mission, il fallait qu'ils s'occupent de cette foutue mission d'abord.

" Hein ? Quoi ? "

Elle jetta un long regard rougis et perdu au lupus, dans la pure veine du "de quoi, quand, où, comment, dans quel état j'erre ?" avant de réussir à reconnecter ses deux neurones de réserves.

" Houlà... Heu... Attends un peu que je réfléchisse... "

La rouquine se releva et secoua la flamboyante cheveulure d'où elle tirait son nom. Plus de place pour le chagrin, le desespoir et le deuil avaient laissé la place à sa plus forcée détermination. Le pendantif, donc. Ce truc horrible que lui avait donné Credna avant de succomber et qui venait de ses meurtriers. Le pendantif serait... magique. Ben voyons.

" Ecoute, je ne sais rien de ce collier, ça fait très peu de temps que je l'ai... "

Même si, maintenant qu'il en parlait... Elle s'était sentie assez bizarre quelques minutes au paravant...

" Enfin si tu penses que ça peut nous être utile, je veux bien vous aider, même si je n'ai aucune idée de comment faire. Où est Crocs ? Qu'est-ce qu'il en pense ? "

Crocs-de-Lumière errait dans la station, suivant Rêveur-des-Prairies. Maeve Brise-de-Feu avait été laissée seule, mais le théurge s'était empressé de partir en quête des esprits qu'il entendait.

Le lupus rejoignit son compagnon, dans la salle où il avait abandonnée la Fianna:

"Désolé, mais je ne pouvais laisser Rêveur-des-Prairies partir seul dans un lieu que nous n'avions pas sécurisé..."

Il se tourna vers ce dernier et le gronda quelque peu:

"D'ailleurs, la prochaine fois, évite de partir ainsi sans nous demander notre avis, je te rapelle que nous sommes en territoire ennemi..."

Le Cliath ne souhaitait pas ouspiller son compère mais il devait bien comprendre que la mission ne devait pas être mise en péril et ce pour le bien de la meute.

"En ce qui concerne ce collier, a-t'il eu déjà des réactions étranges? Ta tante était un Garou il me semble, il se peut qu'il soit capable d'interragir avec les esprits... Le mieux c'est d'essayer de parcourir la pièce, on verra bien s'il se passe quelque chose..."

Rêveur-des-Prairies dû bien admettre qu'il avait fait l'inconscient en fonçant dehors sans vraiment mettre au point de stratégie ou autre plan de secours avec ses compagnons, mais soit, jusqu'ici, il n'y avait pas eu de problèmes, il s'était déjà excusé d'avoir fait une bêtise... Et puis, il y avait le pendentif de Maeve qui l'intriguait et surtout l'intéressait, c'était, il en était persuadé, un Fétiche ! Sans compter qu'il était d'une facture qui lui rappelait toutes les breloques qu'il y avait dans la chambre de sa grand-mère... Il devrait questionner Maeve une fois qu'ils auraient un peu de temps pour se reposer...

" Essayons plutôt de parcourir un peu la station avec, s'il est effectivement magique, comme je le crois, au moins nous aurons gagné du temps... et je suis persuadé que c'est un Fétiche ! Je ne sais pas ce qu'il fait mais je ne connais aucun collier normal qui vibre autant dans certaines situations... Alors Maeve Brise-de-Feu, on fait quoi ? On attends que tu ai dû remettre l'aiguille en place avant de partir chercher dehors avec toi ou... autre chose ? "

Attendre l'aiguille était bien le seul bout de temps que le Théurge acceptait de sacrifier, pour le reste, il était très impatient, et il aurait bien voulu qu'on lui confie le pendentif plutôt que de rester là à discuter...

Maeve renifla – c’était toujours le même petit tic. Elle s’occupa d’abord, méthodiquement, de la pression. Couper la pression avec telle manette puis tourner telle molette et enfin remettre la pression. Ca leur donnait une vingtaine de minutes. Et dire qu’on pouvait payer des gens à faire ça…

« Bon, ça c’est fait. » Marmonna-t-elle d’un air absent. Bon, il fallait se servir de ses neurones, maintenant. D’après ce que le Wendigo avait dit, il devait y avoir l’Esprit de la Rivière quelque part. Mais où cela ? Dans une cuve ? Non, l’eau était toujours en mouvement ici… Alors…

« Mais ! Rah what a bunch of dolts we are ! Suivez-moi, j’ai une idée ! ” Sans prendre le temps de plus les consulter, la Fianna se précipita hors de la pièce. Il lui fallait… Mmh elle regarda à gauche, à droite, courut encore un peu, jusqu’à ce que son regard rencontre ce qu’elle cherchait.

La jeune irlandaise s’approcha d’un gros tuyau de canalisation qui dépassait du mur à peu près à sa hauteur. Elle posa délicatement la main dessus, et referma l’autre sur le pendantif, comme faisait la gentille princesse dans le dessin animé qu’elle suivait quand elle avait cinq ou six ans.

* Ô esprit de ma tante, toi qui est retournée à Gaïa, toi qui m’a arraché des griffes de ce qui avait tué mes parents, toi qui m’a élevée comme ta fille, ô Credna Connmhaigh, la louve-guerrière des plaines, je t’en prie, envoie moi un signe, quel qu’il soit… *

Crocs de Lumière avait assisté à la scène depuis le début. Cette salle était le point central à la corruption de l’eau. C’est ici que naissait la pollution de la rivière… Trois bassins, l’un d’eux semblait étrangement différent des autres, il y avait de l’activité !!

« Rêveur-des-Prairies, Maeve Brise-de-Feu, nous cherchions un signe, je crois que nous l’avons trouvé, je crois que c’est ce bassin la source de nos problèmes. J’ai… J’ai l’impression… Il y a quelque chose de vivant là dedans !! »

Un remous corrobora les propos du Cliath alors que Rêveur approchait sa truffe. Il se tourna alors vers la Théurge :

« Bon, il faut aller voir dedans, on dispose de combien de temps ? »

L’Alpha commença ensuite à prendre sa forme Crinos, les os craquèrent, les muscles se tendirent à l’extrême. Il passa tout d’abord par sa forme Hispo, grandissant jusqu’à devenir un loup haut de plus de deux mètres, puis les articulations se déplacèrent et lui permirent de prendre une posture bipède. C’était la première fois depuis son changement, qu’il devenait ainsi, un Garou titanesque, colossal, Crocs-de-Lumière était immense par rapport à ses congénères. Les Griffes Rouges étaient certes très farouches, mais physiquement, il avait un aspect bien plus dur et costaud que leurs frères de sang. Le Cliath souffla, son changement avait été violent, mais désormais il avait l’air d’une vraie machine de guerre, prêt à en découdre avec le Ver.

« Faites gaffe, Rêveur-des-Prairies, tu es en mesure de nous dire si ce liquide est dangereux? Si l'on peut plonger ou pas? »

L’alpha ne voulait pas menait sa meute dans un piège qui se refermerait sur eux, c’est pourquoi, sa stratégie était de plonger dans la cuve, voir ce qui se tramait à l'intérieur et agir en fonction...

Nick revint brutalement sur terre en entendant les contorsions et autres craquements émanant du corps de Crocs-de-Lumière, un bref coup d'oeil et le théurge comprit que son alpha voulait en découdre avec ce qui se trouvait dans le bassin... s'il s'y trouvait bien quelque chose de tangible toutefois... C'était le doute qui assaillait Rêveur-des-Prairies, il ne savait pas quoi faire et craignait pour la vie de ses compagnons tout autant que pour le Manitou de la rivière...

Son petit cerveau eut alors l'idée de demander de l'aide à l'Esprit qui veillait sur lui, même s'il ne le connaissait pas, il savait qu'il était là... ou au moins, pas trop loin... Cependant, l'absence d'offrande, de réelles connaissances du sujet... Rêveur secoua la tête, tant pis, Crocs avait revêti sa forme guerrière, il fallait faire vite avant d'être repéré, que le Caern soit endommagé...

" Ô toi qui m'a choisit comme l'un de tes enfants, je viens te demander ton aide, pour le bien de Gaïa et des Garous de mon Caern, aide-nous à chasser de ce lieu la souillure qui y a été déposée... "

Rêveur-des-Prairies essayait de ne pas trembler, particulièrement inquiet à l'idée qu'il pouvait avoir fais la pire des bourdes en s'adressant ainsi au Manitou qui le surveillait... il espérait qu'au moins, si son message avait déplu, on l'ignorerait et le laisserait combattre avec les autres.

" Je n'ai pas mieux à proposer... dépêchons-nous d'en finir avec ce qu'il y a là-dessous ! "

Le Changeur de Forme se concentra, il avait déduit depuis un petit moment que pour se transformer, il devait se servir de son imagination et que son corps prendrait la forme que son esprit aurait choisit... Malheureusement, bien que sa technique fonctionne, elle s'accompagna de douleurs et de bruits tout simplement horribles à entendre... au moins maintenant, devenu Crinos, il n'avait plus peur de sauter dans le bassin... plus trop... Il jeta un coup d'oeil à Maeve, attendant qu'elle aussi change d'apparence, avant de sauter dans l'eau...

Comme quoi une certaine culture des dessins animés était toujours forte à propos, la petite prière de Maeve à sa tante avait visiblement fonctionné. Le trio était maintenant au dessus d’un des bassins, celui qui bouillonnait. La rousse savait nager, la rousse savait retenir sa respiration, mais l’eau du bassin lui paraissait fortement nocive pour son épiderme.
Et puis elle avait déjà prit une douche, non ?

Mais ses deux frères de meutes étaient visiblement décidé à plonger tête la première dans l’eau bouillonnante. Cette perspective n’enchantait pas du tout l’Irlandaise, qui s’inquiétait aussi pour la pression grandissante dans la station, mais après tout, les ordres étaient les ordres et Crocs voulait ab-so-lu-ment plonger.

Après avoir vérifié que personne ne pouvait les apercevoir et tournant le dos aux deux mâles de l’équipe, la jeune fille se déshabilla intégralement et plia ses petites affaires qu’elle posa sur la passerelle. Une transformation sauvage l’avait déjà surprise, elle n’allait pas se faire avoir une seconde fois. La décence de son retour à la forme humaine ainsi sauvé, elle passa elle aussi en Crinos. Ce fut douloureux, mais plus rapide que ce à quoi elle s’attendait : ayant déjà expérimentée la phase Glabro, elle n’eut qu’à penser à ces fuckin’ bastards de pollueurs, ces motherfuckers de suppôt du Ver pour devenir la bête de guerre qu’elle était. La Crinos au roux pelage s’étira dans un dernier craquement d’os. Une bonne chose de faite.

D’un signe pourtant elle empêcha ses camarades de sauter avant elle, et plongeant sa patte dans l’eau, la goûta du bout des lèvres. Elle avait survécu à un Fomor et une douce voix lui disait qu’elle pouvait avaler n’importe quoi, ça ne pouvait être que difficilement pire.
[ HRP : Conteur, si je ne peux pas me pencher assez bas pour goûter, je plonge ]

Les yeux perçants de Crocs-de-Lumière semblaient distinguer quelque chose, il y avait une créature au fond de l’eau, il en était certain. Il regarda ensuite ses deux compagnons et d’un mouvement de tête leur fit comprendre qu’il était temps d’agir. Avant de plonger, il hurla dans la langue Garou, ces mots :

« Pour l’Oeil Foudroyant !!! »

Puis il plongea sous l‘eau, prêt à faire taire cette menace. Il la savait dangereuse, mais il était déterminé à se montrer à la hauteur de l’enjeu.

Il jeta un dernier regard derrière lui, pour voir si les autres le suivaient.

Ayant suivi Crocs-de-Lumière dans son élan héroïque, l’Oeil Foudroyant était à l’eau. Les trois garous baignaient dans une cuve qui était plus profonde qu’elle ne le laissait paraître de l’extérieur. Cet environnement liquide perturbait totalement les repères de ses visiteurs. L’eau saumâtre ne permettait pas une visibilité parfaite, l’odorat des garous était tout simplement inefficace, impossible de se parler, sans compter la nécessité de retenir son souffle.
Avec ses rayons de soleil qui perçaient depuis la surface et s’animaient dans un jeu de lumière irréaliste, l’intérieur de ce simple bassin de béton semblait tout droit sortis d’un rêve.
L’atmosphère y était lourde, c’était comme le crépuscule d’un autre soleil éclairant un autre monde silencieux et tiède.
Quelque chose d’autre pouvait également déstabiliser les membres de la jeune meute : à part trois garous mouillés, il n’y avait rien d’autre dans ce bassin.

La puissante forme guerrière Crinos permettait à Crocs, Rêveur et Maeve de se mouvoir à peu près aisément dans l’eau, leur fourrure serait trempée mais ils pouvaient nager
Le fond du bassin devait bien se trouver à cinq mètres de profondeur. Et malgré le flou qui se trouvait devant leurs yeux, les garous purent distinguer une forme plus foncée en bas. Ce n’était pas bien grand, une tache noirâtre. Impossible d’en savoir plus sans s’approcher.

C’est alors que Maeve Brise-de-Feu entendit dans sa tête, une voix. Une voix d’homme, douce et rassurante.
" Maeve, parle-moi de ta tante, parle-moi de… Credna. Viens chanter au clair de lune..."

Maeve se secoua. Bwarf, l’eau n’était pas froide, c’était déjà ça. La jeune Garou jeta un regard autour d’elle, désemparée. C’était pourtant là que l’esprit de Credna l’avait conduite, et Gaïa savait que sa tante avait un sens de l’orientation qui aurait perdu Faucon lui-même.

Ce ne fut qu’un petit instant après que ses yeux distinguèrent la forme sombre au fond du bassin. Elle fit alors un signe à ses compagnons, et amorça sa descente dans cette eau si étrange. Elle n’avait jamais exploré pareil environnement mais ce n’était pas ça qui allait l’arrêter : son cœur de Garou ne connaissait plus la peur.

La voix l’arrêta net dans son mouvement.

« My auntie ? Well, she… » Commença-t-elle mentalement, avant de refermer brusquement sa gueule qui s’était par reflexe ouverte. Elle se tourna vers ses compagnons et par signes, en montrant son oreille, leur demanda s’ils avaient entendu.

* Wait, we can’t talk in the water… What the fuck is going on here ?! De la télépathie ? * Songea-t-elle en regardant autour d’elle, à la recherche d’indices.

* Y’a quelqu’un ? Qui est là ? Et comment connaissez-vous ma tante, d’abord ? *

Malgré sa question, aucune réponse ne vint aux oreilles de de Maeve Brise-de-Feu. Juste la rumeur régulière et apaisante du liquide dans lequel la meute se mouvait comme elle pouvait.

Plus ils nageaient dans sa direction, plus la masse sombre de distinguait nettement. Elle était plus grande qu’ils l’auraient cru. De plus ça ne semblait pas faire partie de la structure du bassin, ni être un équipement de la station. Non ça gisait au fond du bassin, c’était… il s’approchèrent encore… c’était : un loup.

Un loup. Intact, mais inerte, un corps privé de son âme. Un louve au pelage brun foncé, elle semble si paisible au fond de l’eau. Noyée par accident ? Si les deux autres pouvaient se poser cette question à la vue de l’animal mort. Crocs-de-Lumière lui n’avait que trop bien reconnu ce qui se trouvait en face de lui : Oreilles-Affutées, sa mère.

Quatre petites boules de fourrure flottaient alors aux côtés des trois garous, quatre minuscules louveteaux noyés comme leur louve de mère.

" Tu t’es associé aux humains, tu n’aurais pas dû... Voilà à quoi on en arrive par ta faute. Voilà ce qu’il en coûte de trahir Griffon. "

C’était profond, très profond… Le bassin semblait être interminable, heureusement la masse devenait de plus en plus précise au fur et à mesure qu’ils avançaient. Cette forme ressemblait étrangement à un loup.

Crocs-de-Lumière n’était pas à l’aise sous l’eau mais il faut avouer que la forme Crinos est bien plus adaptée à la nage que celle Lupus.
Soudain ce fut le choc !! Le Cliath reconnut aisément ce qui traînait au fond de l’eau, c’était le cadavre de sa mère…

Il fut alors pris de panique et regarda tout autour de lui, ses frères également flottaient à la surface. Ils avaient été noyés et ce n’était pas un accident !!

Fou de rage, il accéléra le mouvement pour rejoindre le fond, mais une voix lui parvint aux oreilles :

" Tu t’es associé aux humains, tu n’aurais pas dû... Voilà à quoi on en arrive par ta faute. Voilà ce qu’il en coûte de trahir Griffon. "

Il pensa alors au plus profond de lui-même :

« Je ne me suis jamais associé aux humains, je suis désormais un enfant Garou, je protègerais mes frères quoi qu’il en coûte. »

Puis il regarda partout autour de lui pour essayer de repérer d’où provenait ces voix.

"Que fais-tu ma petite Maeve à vouloir sauver ceux-là ? Pourquoi ne cherches-tu pas plutôt à me venger ?..."

C'était toujours cette voix douce et chaude qui résonnait dans la tête de la Fianna alors qu'elle s'apprêtait à remonter les corps à la surface. Crocs-de-Lumière, lui, était en état de choc. Tandis que le jeune Théurge Wendigo qui les accompagnait devait se demander ce qui justifiait de telles réactions de la part des autres. En effet lui ne voyait rien, dès qu'il s'était approché de la forme foncée, il avait pu se rendre compte qu'il ne s'agissait que d'une simple tache au fond du bassin...